Les études de droit et de science politique requièrent un esprit méthodique, de bonnes capacités de synthèse et d’analyse, des qualités d’expression. Les spécialisations portent sur le droit privé, droit pénal, droit public, politique économique et sociale, relations internationales, géopolitique, géostratégie, sciences militaires.
La formation professionnelle se déroule en école (nationale ou sous régionale) ou en institut, après réussite à un concours (ENAM, IRIC, Ecole de Police, EMIA, ENS, etc.).
Le Droit
La filière de droit à l’université est l’une des plus prisée. Les études de droit offrent de multiples débouchés à condition de forger rapidement son projet professionnel : métier de la justice, de la police, du système pénitentiaire, carrière de juriste ou de l’administration publique… Le choix est vaste mais l’accès à chacun de ces métiers exige un parcours bien précis et beaucoup de motivation.
En droit, il existe deux grandes branches de spécialisation : le droit public et le droit privé. Toutefois cette spécialisation n’intervient qu’en licence et durant vous deux premières années vous aurez une vue d’ensemble sur l’ensemble des disciplines en droit : droit privé, droit public, droit communautaire, histoire du droit et des institutions, droit constitutionnel, droit administratif, droit du travail, droit fiscal, droit des affaires…
Une fois le cap de la licence franchie, vous avez la possibilité entre présentez les concours de la fonction publique, entrer en formation pour les métiers de la justice et de la police, intégrer les entreprises ou les cabinets, ou poursuivre en Master pour accéder aux professions libérales ou à la magistrature.
- Les métiers de la justice et de la police
Vous êtes attiré par l’univers du tribunal, vous rêvez d’être avocat depuis toujours, ou les séries policières vous passionnent… Alors vous etes peut être prédisposé à faire l’un des métiers suivants :
– Avocat : Au Cameroun, devenir avocat nécessite d’être titulaire d’un diplôme de licence en droit (ou d’un diplôme équivalent). Des critères de nationalité et de moralité sont également requis. Il faut ensuite réussir à l’examen d’aptitude au stage d’Avocat organisé chaque année. Ceux qui sont admis à cet examen effectuent, faute d’école de formation du Barreau, un stage de deux années au moins (4 ans au plus) auprès d’un maître de stage. Ce cursus recouvre une multitude de spécialisations (droit des affaires, droit pénal, droit social). A l’issue de ce stage théorique et pratique, les stagiaires sont soumis à un nouvel examen de fin de stage sanctionné par le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA). L’obtention du CAPA permet de prêter serment et d’exercer la profession d’Avocat. L’avocat peut être amené à défendre des particuliers, des entreprises, des salariées… une spécialité en master peut préparer à cette orientation.
– Magistrat : tous les postes de juge exigent une formation à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM). L’accès se fait sur concours très sélectif (moins de 10% d’admis) à partir niveau Bac+4. La formation dure 2 ans et selon votre classement de sortie vous pouvez être affecté au poste de juge d’instruction, jude d’instance, substitut de procureur, etc…
– Chef d’établissement pénitentiaire : il faut passer le concours de l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire avec le niveau Licence.
– Commissaire de police : il faut passer le concours de l’Ecole de Police avec le niveau Licence.
– Notaire : cet officier public est nommé par le ministère de la Justice. Il est chargé de donner un caractère authentique aux actes que les parties veulent accomplir en matière familiale ou immobilière. Pour devenir notaire au Cameroun il faut une licence ou une maîtrise en Droit avant de passer trois années de formation à l’étude. Au terme de cette formation, vous passez une formation de premier clerc (bras droit de l’huissier) pendant un an. Si la Présidence de la république vous l’accorde vous devenez notaire. Il faut donc comptez au moins 7 ans d’études.
– Huissier de justice : Il porte les convocations en justice, assure le recouvrement des créances, établit des plans de remboursement, procède aux saisies, établit des contrats pouvant servir aux tribunaux. La formation est ouverte aux titulaires d’une maîtrise en Droit (de préférence droit privé avec spécialisation en procédure civile et voie d’exécution). Il faut faire au moins deux ans de stage dans une étude d’huissier et suivre en parallèle une formation avant de passer l’examen d’aptitude aux fonctions d’huissier de justice avant d’être nommé par l’Etat.
– Greffier : le greffier est la cheville ouvrière des tribunaux : il assiste aux audiences et en fait le compte-rendu, constitue les dossiers, contacte les parties. Pour être greffier il faut faire une formation à l’ENAM accessible sur concours avec le niveau Licence.
NB : Avec le niveau Bac (et une ou deux années en faculté de droit pour accroître ses chances) pour devenir greffier de la catégorie B accédant par concours à la formation des greffes à l’ENAM. Avec une licence on peut travail auprès d’un huissier ou d’un notaire ou travailler dans un cabinet de conseils juridique ou de contentieux et arbitrage, ou auprès d’une agence de courtage.
Les métiers de l’administration publique
Mairie, département, hôpitaux, douanes… les divers services publics de l’Etat recrutent des fonctionnaires sur concours. On distingue les fonctionnaires de catégorie A (responsabilité et salaires les plus élevés), B ou C. Une licence de Droit vous donne accès à certains à un certain nombre de ces concours pour les catégories A et B. Les admis ont ensuite accès à une école spécialisée comme « élève fonctionnaire » souvent rémunéré. L’école se conclut par un stage puis par l’accès quasi « automatique » à un poste. On distingue donc :
– Le concours d’administrateur civil : Il occupe les emplois les plus élevés dans la hiérarchie administrative locale. Il peut diriger le développement économique d’une région, diriger un gros service juridique, superviser la formation professionnelle, etc. Il s’agit des préfets, adjoint préfectoraux, secrétaires des gouverneurs, gouverneurs…
– Les concours d’inspecteur et contrôleur des finances publiques sont accessible respectivement dès le bac et la licence. Il s’agit de travailler dans un service des impôts, des douanes ou du trésor. Pour réussir dans ces formations il faut aimer la régulation et les chiffres.
– Le concours de la diplomatie qui conduit à des postes de diplomate (niveau licence) et d’attaché des ambassades et consulats (niveau Bac).
– Le concours de directeur d’hôpital conduit à des postes de directeur ou directeur adjoint dans un hôpital. Cette formation consiste à apprendre à piloter la structure, un peu comme un bon patron de PME. Il faut être un bon gestionnaire, bon manager et avoir le sens du service public.
NB. Le bagage des études de droit ne couvre pas totalement le programme des concours d’où la nécessité de suivre une préparation au sein d’un centre de formation spécialisé.
- Les métiers de l’entreprise
Dans un monde où le droit et les réglementations se complexifient, les entreprises emploient de plus en plus de juristes. Les débouchés sont surtout à rechercher dans les grandes entreprises (multinationales, banques, assurances, groupes industriels, groupes immobiliers) pour des postes qui exigent des compétences très pointues par exemple sur le droit des contrats, le droit et mécanismes du crédit, le droit social, le droit fiscal, le droit immobilier, le droit de l’environnement, le droit bancaire, le droit des assurances… Le droit des contrats et des contentieux sont en tête des spécialités recherchées.
Le recrutement se fait généralement au niveau bac+5 et les spécialités du master ainsi que les stages effectués sont scrutés à la loupe : il faut donc bien préparer son insertion professionnelle en choisissant le plus tôt possible les orientations en cohérence avec votre projet et aussi vos goûts.
Mais vous pouvez aussi, avec votre licence en droit, rejoindre une école de commerce, de gestion, de communication ou tout autre école spécialisée, pour vous ouvrir une carrière dans les médias, dans les finances, dans le management…
Les sciences politiques
En général, les études en sciences politiques offre pratiquement les mêmes débouchés que celles des études de droit à la différence que celles-ci ne donne pas accès à des professions libérales.
Les études en sciences politiques sont pluridisciplinaires (Droit, sociologie,…) et préparent généralement aux concours de la fonction publique. Après le bac ou après la licence vous pouvez intégrer la formation :
– D’attaché des ambassades (auxiliaires des ambassadeurs ou consuls) ou de diplomate à l’IRIC;
– D’enseignant des lycées et collèges à l’ENS ou ENSET;
– D’officier de police judicaire ou de commissaire ou d’intendant de prison de Police à l’Ecole de police;
– De lieutenant des armées à l’EMIA;
– De contrôleur ou d’inspecteur des impôts, des douanes, du trésor, du travail, des prix, poids et mesures ou d’administrateurs civils (préfet, adjoint préfectoraux, secrétaires des gouverneurs, gouverneurs….);
– Des filières telles que : Contentieux international ; Banque ; Finances des organisations internationales.
Les diplômés de sciences politiques peuvent également s’épanouir dans le secteur privé notamment au sein des ONG et organisations internationales comme assistant administratif ou chargé de mission ; au sein des entreprises dans les ressources humaines, la communication et la responsabilité sociale des entreprises ; dans les médias et la presse ; dans les cabinets de conseil juridique et dans les études de notaire et d’huissier…
Cette année j’aurai une licence en droit public et j’aimerai vraiment faire l’ENAM .Être un produit de cette école est plus grand souhait