Témoignage d’un étudiant en informatique à 3IL

Frank, étudiant en fin de cycle ingénieur en informatique à 3IL Limoges, partage son parcours académique qui a commencé au Cameroun

Je suis actuellement étudiant en fin d’études de cycle ingénieur en informatique spécialisé dans les applications pour entreprises et technologies web et mobiles. Pour arriver à cette orientation, ça n’a pas été facile. Je vais vous donner des conseils qui m’ont aidé à effectuer les bons choix dans le cadre de ma formation.
Issu d’un Bac S option SVT plus précisément d’un BAC D, j’ai commencé mes études d’ingénieur par la voie de la classe préparatoire. Beaucoup ont énormément d’hésitation à rejoindre la prépa, jugeant que les sciences apprises ne servent à rien de précis.
Au début, je pensais comme eux, j’avais une idée assez vague de ce je voulais faire : l’informatique. A l’époque je pensais que l’informatique ne se résumait qu’à être devant son ordinateur et à taper… La prépa m’a montré la réalité de ce domaine beaucoup plus vaste. J’ai intégré la prépa de l’IUC (Institut Universitaire de la Côte). Celle-ci était intégrée. Elle m’a permis de voir l’ensemble des débouchés de l’informatique. Etant indécis de base, le chemin de la prépa m’a permis de mieux choisir mon orientation en fonction de mes forces et faiblesses. Elle fut également la période la plus difficile de toute ma formation. Mon premier challenge était de rattraper la différence de niveau entre mes camarades titulaires d’un BAC C et moi. En effet, les cours étant orientés plus vers les mathématiques et la physique, mon cursus secondaire ne me donnait pas tous les atouts nécessaires pour suivre aisément ma formation. J’ai dû redoubler d’efforts pour rattraper mon retard. J’ai ainsi réussi à découvrir mon potentiel dans les domaines des sciences mathématiques et physiques hormis l’informatique. Au cours de ces deux années d’études, j’ai réalisé des stages dans des entreprises de la place dont Eneo Cameroun. Ce stage m’a permis de découvrir le monde informatique en entreprise. J’ai pu travailler au côté d’experts du domaine. J’ai même été sensibilisé très tôt aux concepts du BI (Business Intelligence).

Après ces deux années intensives de formation, j’ai intégré l’école d’ingénieur 3IL localisé à Douala en première année cycle d’ingénieur. Etant bien formé lors de la prépa, les cours théoriques reçus ont commencé à se rapprocher des cas pratiques en milieu professionnel. J’ai pu distinguer tous les facettes du corps de métier d’ingénieur informatique au Cameroun. Certes, ce qui m’a été présenté était intéressant, c’était tout de même encore limité. La remarque la plus importante que j’ai faite est que les écoles d’ingénieurs au Cameroun ont du mal à se mettre à jour dans le domaine informatique. Etant un domaine constamment évolutif, certains concepts deviennent obsolètes au fil des années. J’ai pris la décision de continuer ma formation en Europe, toujours dans la même école à savoir à 3il Limoges qui était le siège social de l’école d’ingénieurs 3il Douala. Le premier constat que j’aie eu à faire est la différence de méthode d’enseignement des deux écoles, bien qu’appartenant au même réseau. Celle de Douala était beaucoup plus théorique et sur le côté technique, manquait d’’innovation. Du côté de la France, la formation était d’avantage orientée sur les cours pratiques, et à partir de là, l’ensemble des connaissances était mieux structuré. Arrivé là-bas, ma difficulté fut de m’habituer à leur système éducatif car les jeunes de ma formation étaient beaucoup plus techniques que moi par rapport à ceux du Cameroun. Ce que j’ai appris ici à France m’a été décisif car cela m’a permis de voir où je voulais m’orienter professionnellement parlant. Tous les concepts appris au Cameroun au cours de ma formation devenaient pratiques en France. J’ai ainsi appris à combiner les deux méthodes d’enseignement. Durant le reste de ma formation en France (2eme et 3eme année du cycle ingénieur soit Bac+4 et 5), j’ai réalisé des stages où j’ai pu participer à des projets de confiance. J’ai pu voir la façon de travailler des européens par rapport aux camerounais. Cela m’a formé à être plus professionnel, précis, efficace et respectueux des délais imposés. En travaillant ici, j’ai découvert d’autres capacités insoupçonnées que je possédais : la gestion de projet, la rigueur au travail, le respect des délais.

Au terme de ma dernière année, j’ai donc su quoi choisir. Les stages m’ont permis d’observer le besoin du marché dans le domaine informatique. Le web et les applications pour entreprises étant les plus demandées, je suis monté en compétence dans ces domaines. J’ai eu l’opportunité de faire mon stage de fin d’études à la fois dans une grande entreprise de transformation numérique multinationale CGI et dans la banque LCL. Ces deux expériences m’ont permis de m’intéresser au secteur financier du point de vue informatique.
Actuellement, je peux dire que j’ai beaucoup appris de mon parcours académique et professionnel (au Cameroun et en France). J’ai pu tirer le meilleur des deux systèmes.
Je conseille à ceux qui souhaitent se lancer dans une formation en informatique de savoir clairement dans quoi vous voulez vous orienter. L’informatique est vaste et ne cesse d’évoluer. Vous devriez vous adapter à tous les changements du marché.

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